Friday, May 18, 2012

Ne m’appelle pas étranger par Rafael Amor/un joli poème de tolérance et d'humanisme.


Ne m’appelle pas étranger
Chanson écrite par Rafael Amor
Titre original : "No me llames estranjero"

Musique:Adam Hurst-Sparrow


Ne m'appelle pas étranger parce que je suis né en terre lointaine, Ou parce que le pays d'où je viens porte un autre nom.

Ne m'appelle pas étranger parce qu'un autre sein m'a nourri
Ou parce que les histoires de mon enfance se disaient dans une autre langue.


Ne m'appelle pas étranger parce que l'amour d'une mère
Nous apporte à tous la même lumière par leurs chants
et leurs caresses quand elles nous bercent serrés
à leurs poitrines.

Ne m'appelle pas étranger, oublie d’où je viens.
Il vaut mieux penser où nous allons et où nous conduit le temps.


Ne m'appelle pas étranger parce que ton pain et ton feu
Calment ma faim et mon froid, et parce que ton toit m’abrite.

Ne m’appelle pas étranger. Ton blé est comme mon blé,
Ta main comme la mienne, ton feu comme mon feu,
Et la faim n’avertit jamais : elle change sans cesse de victime.


Tu m'appeles étranger parce que j’ai suivi ce chemin,
Parce que je suis né dans un autre pays, parce
que j'ai connu d'autres océans
Et appareillé dans d’autres ports.

Les mouchoirs éventés pour se dire adieu
sont pourtant les mêmes,
Comme sont les mêmes les yeux pleins de larmes
de ceux que nous laissons,
les amis qui nous appellent, identique est
l’amour de celle qui rêve au jour de notre retour.


Ne m'appelle pas étranger. Nous portons le même cri,
Nous partageons la même vieille fatigue que nous
traînons derrière nous
Depuis le début des temps. Quand les frontières
n'existaient pas encore.
Bien avant la venue de ceux qui divisent ,
De ceux qui vendent nos rêves,

Ne m'appelle pas étranger. C'est un mot triste,
Un mot froid qui évoque l'oubli et l’exil.


Ne m'appelle pas étranger. Regarde ton fils courir avec le mien,
Main dans la main, jusqu'au bout du chemin.

Ne m'appelle pas étranger parce qu'ils ne savent
rien sur les langues,les frontières, les drapeaux.
Regarde-les s’échapper dans le ciel dans une joie qui telle une colombe les réunit dans leur vol.


Ne m'appelle pas étranger. Pense à ton frère et au mien,
Le corps criblé de balles, embrassant mort le sol.
Ils n’étaient pas des étrangers : ils se connaissaient depuis toujours.
Ils sont morts libres pour l’éternelle liberté.

Ne m'appelle pas étranger. Regarde-moi dans les yeux,
Au-delà de la haine, de l'égoïsme et de la peur et avec les yeux du coeur et d ame.
Tu verras que, moi aussi, je suis un être humain. Je ne peux pas être un étranger.

No comments:

Post a Comment

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...